FACE A LA CRISE, QUELLES PRIORITÉS POUR L'ECONOMIE ET L'EMPLOI ?
Lundi 16 novembre 2009, JJQ était à Saint Etienne pour la cinquième rencontre de l'Agora régionale. Près de 300 participants ont contribué à la réussite de cet échange, par leurs témoignages et leurs propositions, sur le thème « Face à la crise, quelles priorités pour l'économie et l'emploi ?».
Le grand témoin invité sur ce sujet, Bernard Pecqueur, économiste et géographe, professeur à l'Université , a souligné qu'au-delà de la crise actuelle, notre société devait probablement se préparer à vivre la fin d'un cycle économique industriel et à anticiper le suivant.
Chefs d'entreprises, salariés, représentants syndicaux et élus locaux ont partagé leurs inquiétudes mais également rappelé leur mobilisation pour soutenir les entreprises et tenter de sauvegarder les emplois, face aux difficultés actuelles des différents territoires de la Loire.
D'autres ont fait part de leurs expériences, de leurs attentes à l'égard de la Région.
Comment la Région peut-elle exercer une pression sur les groupes internationaux face aux restructurations et aux délocalisations ? Les régions doivent-elles ou peuvent-elles, comme c'est le cas en Allemagne, entrer au capital des groupes ? Quels sont les effets leviers les plus efficients en matière d'aide publique à l'économie? : autant de questions de fond, en prise avec les réalités ligériennes, qui ont aussi permis de préciser le rôle déterminant de la Région notamment pour mobiliser plus de 100M€ dans un plan de lutte contre la crise. Aider les sous-traitants à franchir le cap lorsque l'économie s'essouffle, capter de nouveaux espaces de croissance, soutenir l'innovation technique mais aussi sociale, développer le poids de l'économie sociale et solidaire (qui représente déjà près de 12% des emplois en Rhône-Alpes), se mobiliser plus que jamais sur la formation… autant de perspectives ébauchées pour une prochaine mandature.
Quelques Idées d'avance sur l'activité économique et l'emploi :
. La Région doit lancer des projets et des chantiers, et réserver une attention particulière dans ce cadre à l'économie locale.
. Face à la crise, la Région doit adapter son schéma régional de développement économique.
. La Région doit favoriser la lisibilité des procédures et améliorer leur accessibilité.
. La Région doit mettre en place des observatoires par métiers et par filières.
. La Région doit envisager un fonds régional d'investissement et de développement.
. La Région doit développer son soutien à la filière bois, particulièrement prometteuse en Rhône-Alpes.
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Jean-Jack Queyranne a conclu la rencontre :
« Keynes disait que 1929 n'était pas une crise économique mais une crise de l'économie. Nous sommes aujourd'hui dans une période de profonde mutation qui nous contraint à réfléchir à une autre croissance. Nous constatons que certains grands groupes, particulièrement dans la Loire, profitent de la crise pour délocaliser leurs productions et supprimer des emplois. Que pouvons-nous faire au niveau de la Région ? J'adhère tout à fait à l'idée d'un fonds régional d'investissement.
Mais il nous faut aussi miser sur la formation, l'innovation économique et sociale, la recherche, ne pas nous replier sur nous-mêmes et donc ne pas négliger non plus la dimension internationale de notre économie qui est aussi un levier pour la création d'emplois. Dans cette période incertaine, ne nous leurrons pas. Ne passons pas d'une illusion à l'autre. La nouvelle croissance que nous devons accompagner ne sera pas exclusivement verte »
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