L'année 2016 n'a pas été une partie de plaisir pour les Entreprises du Voyage (EDV). En effet, les actes terroristes survenus ces dernières années (attentats de novembre 2015 à Paris, de juillet 2016 à Nice, la crise géopolitique dans certaines destinations du bassin méditerranéen…) ont laissé des séquelles pour le secteur.

Les bilans ont été particulièrement inquiétants avec un recul global de - 5,3 % en nombre de passagers et de - 3,9 % en volume d'affaires par rapport à 2015 qui était déjà une année moins rassurante. De plus, l'instabilité structurelle au sein des réseaux et la nouvelle vague de tendances au sein des consommateurs n'ont fait qu'empirer la situation déjà catastrophique.

Cependant, d'autres groupes ont réussi à inverser cette période de trouble en une occasion saisissante à l'instar de Havas Voyages et sa solution digitale. Le réseau a su se démarquer en misant sur la technologie et l'innovation pour offrir une nouvelle perspective à la clientèle. Marietton Développement a donc réussi le coup de l'année en rachetant Havas Voyages en 2016. Il est devenu un géant de la distribution ainsi qu'un membre influant dans les prises de décision chez Selectour (le 1er réseau d'agences de voyages).

Place au changement

Face à un métier en détresse, bon nombre de réseaux volontaires et intégrés ont vu une réelle opportunité dans le « High Tech » et le « new look ». Les équipements plus traditionnels dans les points de vente ont ainsi laissé place aux écrans tactiles, tablettes, smart phones, mobiliers design, avec un décor futuriste et un espace d'accueil très convivial. En effet, les agences rénovées ont réussi à gagner l'estime de leurs clients en proposant plus de confort et de style.

Et vu l'impact de cette réforme, certains réseaux sont même allés jusqu'à dépenser des millions d'euros pour redonner du punch à leurs agences. Bref, le métier a un besoin réel de changements et comme le président de TourCom, Richard Vainopoulos a tenu à souligner : l'excès de conservatisme des agences de voyages est un frein qui n'est pas encore « assez remise en question ».