Le Syndicat Mixte du Beaujolais (SMB), porteur de la démarche de Geopark en Beaujolais, s'est rendu à la douzième conférence des Geoparks Européens, dans le Geopark de Cilento en Italie, du 4 au 6 septembre 2013. La délégation beaujolaise emmenée par Daniel Paccoud (Président) était composée de Charlotte Besombes et Arthur Barbary (chargés de mission), de Bruno Rousselle (conservateur de l'Espace Pierres Folles et référent scientifique) et de Chantal Pégaz.
Le but de cette démarche était de prendre connaissance du réseau européen, comprenant déjà 58 Geoparks et de présenter la démarche Geopark en Beaujolais.
Les différentes présentations des intervenants ont permis de mettre en avant la diversité de la géologie européenne et des cultures régionales associées à ce patrimoine. Chaque Geopark a souligné l'importance du développement économique et touristique lié à cette labellisation UNESCO.
La France ne compte que 4 Geoparks : la Réserve Géologique de Haute-Provence (Digne), le Luberon, le Massif des Bauges et le Chablais, tous situés dans la chaine des Alpes. Le Beaujolais doit déposer son projet, en novembre 2014, pour connaître le résultat, après expertise sur le terrain, en septembre 2015, lors du colloque qui aura lieu en Finlande. D'autres territoires français s'intéressent à ce label ; c'est le cas de l'Ardèche (qui doit déposer sa candidature fin 2013) ou du Pays Basque.
La procédure pour obtenir ce label UNESCO, exige :
une partie scientifique (40% du dossier) : la richesse géologique du Beaujolais permet de penser que cet objectif devrait être aisément atteint. Le Beaujolais ayant déjà : l'Espace Pierres Folles, un projet de géoscope au Mont Brouilly, la caractérisation géologique de ses terroirs, de nombreuses mines et carrières qui permettent de découvrir notre sous-sol, etc.
une partie éducative et culturelle (30%) qui intégrera les liens avec les universités, le réseau des guides de pays, les actions auprès des écoles, les conférences, les nombreuses fêtes et manifestations culturelles du Beaujolais, les sentiers pédagogiques et d'interprétation, etc.
une partie géo-touristique (30%) : l'offre touristique du Beaujolais est surprenante et variée : de somptueux paysages, des villages véritables « livres ouverts » sur la géologie, de nombreux châteaux, une diversité d'hébergements, de restaurants et de produits du terroir, des sites ou actions récréatives et éducatives, tels par exemple le Hameau du Vin, le Lac des Sapins, la Saône, les sentiers pédestres, les musées, etc.
Depuis le forum de lancement de la démarche Geopark en Beaujolais auprès du grand public (en février 2013), un inventaire des sites et actions pouvant intégrer le projet a été réalisé grâce à la réactivité des municipalités, des associations et démarches individuelles. La liste des géosites potentiels peut être consultée sur :
http://geopark.pays-beaujolais.com
Tous les représentants des Geoparks européens ont souligné l'importance, pour obtenir ce label reconnu par l'UNESCO, de la population locale et de son implication sur le territoire. En effet, les experts pour la labellisation examinent ce qui « vit », et non ce qui va se créer. En Beaujolais, beaucoup d'initiatives existent déjà et il suffit de les mettre en forme et en réseau pour qu'elles prennent un « esprit Geopark ». A cette fin, un second forum sera organisé fin 2013.
En 2014, les habitants du Beaujolais seront appelés à découvrir ou redécouvrir la richesse de leur région en visitant les géosites potentiels. Ce sera une façon de « roder » le Geopark, et les remarques qui pourront être faites par chacun, permettront d'améliorer le dossier de candidature.
Le Beaujolais travaille donc sur ce grand projet de territoire afin de devenir le 6ème Geopark français !