« J'apprends avec émotion la mort de Georges Frêche. Dans les difficultés qui avaient été les siennes avec la direction du PS pendant les élections régionales, j'étais allé le soutenir. On pouvait lui reprocher son franc parler, son goût de la provocation, mais pour moi c'était d'abord un très grand maire. Il avait sorti sa ville de l'anonymat, il en avait fait "Montpellier la surdouée", attractive sur le plan économique, audacieuse sur le plan architectural.
C'est évidemment à tort qu'on avait voulu l'accuser de racisme, d'antisémitisme. Pour l'avoir croisé pour la première fois dans les années quatre-vingt dans un voyage en Israël, je savais quel lien d'amitié l'unissait à ce pays, mais ce qui dérangeait chez lui c'est qu'il parlait comme le font nos concitoyens. Georges Frêche incarnait une tradition populaire du Parti Socialiste. Cela va manquer. A sa famille, je présente mes condoléances, à ses amis je dis qu'il convient d'être aujourd'hui fidèle à sa pensée et à son action. »
Gérard Collomb, sénateur maire de Lyon