Du 4 avril au 1er décembre, les Archives de Lyon s'associent aux manifestations culturelles de l'année Rousseau en présentant des correspondances familiales de l'époque issues de leur riche collection d'archives privées lyonnaises. L'exposition En toutes lettres… propose un voyage épistolaire illustré de dessins, de tableaux, d'objets du quotidien et de documents d'archives dans un parcours esthétique contemporain inspiré des atmosphères du 18e et du début du 19e siècle.
A l'époque de la Révolution, des hommes et des femmes s'écrivent. Ils sont mariés, ils s'aiment et se le disent, ils élèvent leurs enfants, gèrent les affaires du quotidien – un quotidien qui à l'époque n'a rien d'ordinaire. Leur correspondance, conservée aux Archives de Lyon, permet d'entrer dans la vie d'une famille de la grande bourgeoisie lyonnaise connue pour avoir bâti un pont sur le Rhône : le pont Morand. Ces lettres offrent un point de vue nouveau, car peu étudié, sur l'entrelacement si particulier, à la fin du 18e siècle, entre le privé et le public, la famille et la politique.
Les Archives municipales exposent ainsi une partie d'un fonds privé d'une richesse exceptionnelle, le Fonds Morand. Il s'agit de trois correspondances d'une même famille lyonnaise de la fin du 18e siècle, qui compte plus de 500 lettres ; une vingtaine est exposée pour la première fois ; elles nous racontent comment la vie familiale et la vie politique se trouvent mêlées à cette époque particulièrement mouvementée de notre histoire. Ces lettres ont, pour la plupart, été écrites à l'époque de la Révolution et de l'Empire ; elles disent le tragique et l'ordinaire, le siège de Lyon, la prison, mais aussi les naissances, les mariages ou encore, entre la politique générale et la vie particulière, la reconstruction du pont, une audience de Napoléon Bonaparte ou les relations d'Antoine avec Louis Vitet, membre du Conseil des Cinq Cents et médecin de la famille à Paris.
La correspondance offre un point de vue tout particulièrement intéressant pour étudier les relations entre l'homme privé et l'homme public. La correspondance conjugale est même sans doute le point d'observation le plus efficace pour qui veut comprendre cette liaison. Car c'est dans ces écrits que l'on découvre, non pas le plus intime, mais la plus grande étendue de fils tissés entre le dedans et le dehors ; entre les affects et les affaires ; entre les intérêts privés et l'intérêt général. C'est à ce titre que la correspondance des Morand nous permet d'entrer d'une manière inédite dans la vie politique et sociale de Lyon à l'époque de la Révolution.
L'exposition est réalisée par les Archives de Lyon sur proposition d'Anne Verjus, chercheure au CNRS, laboratoire Le Triangle.
Chaque mois, des concerts, du théâtre et des conférences donneront vie aux archives, au coeur d'un jardin « romantique ».
L'exposition est réalisée par les Archives de Lyon sur proposition d'Anne Verjus, chercheure au CNRS, laboratoire Triangle.
EXPOSITION
du 4 avril au 1er décembre 2012
ENTRÉE LIBRE
du mardi au samedi de 13h à 18h (sauf les jours fériés)
Fermeture d'été du 29 juillet au 27 août 2012
Archives municipales de Lyon
1, place des Archives
69 002 Lyon
Visite commentées gratuites tous les mardis à 13h et à 16h (sans réservation)
Contact presse :
Dorothée Cipri
04 78 92 32 64