L'attrape-couleurs, espace d'exposition d'art contemporain et de résidences d'artistes a accueilli durant six mois (novembre 2010 à avril 2011) Amélie Dubois pour une résidence d'artiste. En parallèle à ses interventions hebdomadaires au sein d'une classe du lycée professionnel voisin Martin Luther King, l'artiste a travaillé à la réalisation et à la production de l'installation « (pré)texte à voir/lire ».
L'installation (pré)texte à voir/lire offre un environnement permettant de simuler et d'analyser un processus génératif de textes. Inspiré par les recherches de Burrought et Gysin sur la fragmentation et l'éclatement du texte ainsi que par les conceptions Oulipiennes sur la littérature transformationnelle, ce dispositif propose une création collective et composite de textes. Quatre micros enregistrent le bruit ambiant qui est retransmis de façon différée et aléatoire, d'autre part, un programme informatique transcrit et imprime des textes. Chaque page représente une topographie de l' "espace conversatif”. Les textes sont “chaotiques” et ne visent pas une lecture “standard”. Ils se déploient dans l'espace, le temps, l'interaction et le mouvement. Tout en participant à une oeuvre commune, chaque spectateur est spectateur d'une œuvre unique en perpétuel mouvement où son et texte se reconfigurent sans cesse. Par suite de jeux combinatoires, le résultat est imprévisible.
Présentation de la démarche artistique d'Amélie Dubois :
Le langage et ses systèmes de représentation sont au cœur de la réflexion qu'engage le travail d'Amélie Dubois: transposition, traduction et transcription y participent d'une façon ludique et subversive, à révéler les limites de cette grille de sens souvent close, toujours conventionnelle, à partir de laquelle nous lisons le monde...et les choses. Ainsi, lorsqu'elle subvertit l'objet-texte en en déplaçant la lecture sur une partition musicale ou bien lorsqu'elle en efface à dessein les caractères pour ne garder sur la page qu'une constellation de ponctuation, ce n'est pas l'inextricable déflagration du sens mais les contraintes inhérentes à son expression par la notation qui attise chez l'artiste, fortement influencée par l'Oulipo et l'art conceptuel, le fantasme d'une littérature autogène, aux ressorts aléatoires. Le projet singe savant s'inscrit dans la lignée d'un tel fantasme: ici en outre il rejoint celui de l'automate littéraire, figure métaphorique qui traverse la culture savante et populaire égrenant discrètement le soupçon: et si la littérature n'était qu'une machine à la logique froide et insondable, n'en serions-nous pas, sans le savoir, les acteurs mécaniques? (Nadia Barrientos)
Présentation de l'installation « (pré)texte à voir/lire » :
L'installation « (pré)texte à voir/lire » offre un environnement permettant de simuler et d'analyser un processus génératif de textes. Inspiré par les recherches de Burrought et Gysin sur la fragmentation et l'éclatement du texte ainsi que par les conceptions Oulipiennes sur la littérature transformationnelle, ce dispositif propose une création collective et composite de textes. Quatre micros enregistrent le bruit ambiant qui est retransmis de façon différée et aléatoire, d'autre part, un programme informatique transcrit et imprime des textes. Chaque page représente une topographie de l'“espace conversatif ”. Les textes sont “chaotiques” et ne visent pas une lecture “standard”. Ils se déploient dans l'espace, le temps, l'interaction et le mouvement. Tout en participant à une œuvre commune, chaque spectateur est spectateur d'une œuvre unique en perpétuel mouvement où son et texte se reconfigurent sans cesse. Par suite de jeux combinatoires, le résultat est imprévisible.
Contact presse :
Aurélien Pelletier
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