Alors que la grève des personnels des cantines lyonnaises devrait se poursuivre jusqu'aux vacances scolaires, la Ville se décharge sur les associations de parents d'élèves pour accueillir les enfants.

Face à l'hypothèse d'un prolongement de la grève des personnels de cantines, la Ville de Lyon a fait affiché dans les écoles, mardi 12 octobre, un panneau promettant un accueil minimum : « La Ville n'est pas en mesure d'accueillir les enfants dans les restaurants scolaires le jeudi 14 octobre » mais « En cas de fermeture prolongée des restaurants scolaires, nous mettrons à disposition une salle pour accueillir les enfants munis d'un pique-nique dont les parents n'ont pas trouvé de solution alternative ».

Deux jours plus tard, une nouvelle directive tombe. Si associations de parents d'élèves le demandent, la Ville peut mettre à disposition une salle pour accueillir les enfants munis d'un pique-nique. Une convention d'occupation des locaux scolaires leur sera accordée ».

«  On est en plein cafouillage. Non seulement la Ville ne tient pas son engagement d'accueillir les enfants mais en plus elle demande aux parents d'assumer ses missions. Et cela la veille de la grève ! C'est purement scandaleux.

La Ville se décharge sur les familles. Mais elles ont déjà largement supporté les conséquences de la gestion désastreuse des cantines : pas assez de places, pas assez de personnel, des critères d'admission discriminants pour ceux qui travaillent et enfin aucune solution pour gérer la crise si ce n'est celle de mettre les parents à contribution.

Je suis allé à la rencontre des personnels de cantine qui manifestaient devant l'Hôtel-de-Ville. Il y a un vrai problème d'effectifs que la Ville ne sait pas résoudre. Qu'il s'agisse des cantines, des écoles, de la police municipale … on paye aujourd'hui la facture des années de laxisme de Gérard Collomb en matière de ressources humaines. »

Denis BROLIQUIER
Président de Lyon Divers Droite