A l'appel du collectif International Campaigns, près de 200 personnes tout de noir vêtues en signe de recueillement et de deuil, protesteront en silence et de manière statique PLACE DES TERREAUX à LYON samedi 3 octobre, de 14h à 17h, pour dénoncer le rejet de l'Initiative Citoyenne Européenne Stop Vivisection par la Commission européenne influencée par le puissant lobby européen de la recherche animale.
S'inscrivant dans la campagne nationale de happenings STOP aux Animaux dans les Labos lancée en septembre 2011 par le collectif abolitionniste International Campaigns, cette opération baptisée « VIVISECTION : ABOLITION ! » mobilisera quelque 200 citoyens venus de la France entière pour rappeler aussi le sort réservé aux animaux par l'industrie de l'expérimentation animale et exiger la validation réglementaire et le développement généralisé des méthodes de recherche et de test sans animaux en France comme en Europe.
A noter, la présence d'Audrey Jougla, auteure du livre-témoignage « Profession : animal de laboratoire » qui participera à l'action et dédicacera son livre sur place.
A PROPOS DE L'INITIATIVE CITOYENNE EUROPÉENNE STOP VIVISECTION
L'Initiative Citoyenne Européenne (ICE) Stop Vivisection lancée en juin 2012 réclamait l'abrogation de la Directive 2010/63/UE relative à la « protection des animaux utilisés à des fins scientifiques » et l'adoption d'un cadre législatif visant à abolir l'expérimentation animale dans l'Union Européenne et à utiliser, en recherche biomédicale et toxicologique, des données pertinentes pour l'espèce humaine. Cette démarche de scientifiques soutenue par plus de 1,2 million de citoyens européens s'est heurtée à la résistance active du lobby de la recherche animale. Après un audit superficiel et rapide, cette initiative a été rejetée par la Commission Européenne le 03 juin 2015.
A PROPOS D'INTERNATIONAL CAMPAIGNS
International Campaigns est un collectif abolitionniste de toute exploitation animale composé de militants français pour les droits fondamentaux des animaux qui a été fondé début 2003. Sur Paris et en région, ses bénévoles relaient tout au long de l'année des campagnes internationales et organisent régulièrement des actions locales de sensibilisation.
Le 25 avril 2015, à l'appel du collectif International Campaigns, près de 300 personnes ont protesté en silence à Paris, Place de l'Hôtel de Ville dans le cadre de l'Opération STOP Vivisection pendant 3 heures pour exiger l'abandon du « modèle animal » et réclamer le financement massif des méthodes de test et de recherche sans animaux et une évolution de la réglementation en faveur de ces méthodes éthiques et performantes.
Le 26 avril 2014, à l'appel du collectif International Campaigns, 300 personnes avaient également protesté à Paris en silence, Place de la République dans le cadre de l'Opération Cages Vides avec les mêmes revendications abolitionnistes.
CAMPAGNE DE HAPPENINGS STOP AUX ANIMAUX DANS LES LABOS !
Partie intégrante de la campagne nationale et permanente STOP aux Animaux dans les Labos, cette campagne de happenings contre la recherche animale lancée par International Campaigns en septembre 2011 a pour but de protester dans les grandes agglomérations françaises où des établissements publics et privés pratiquent des expériences sur des animaux (vivisection). L'objectif de ces opérations d'envergure est, d'une part, de dénoncer pour des raisons éthiques et scientifiques les tests et expériences sur les animaux et, d'autre part, d'exiger la validation réglementaire et le développement massif et généralisé des méthodes scientifiques de recherche et de tests sans animaux, méthodes encore trop largement sous-exploitées et ignorées.
Historique des happenings Stop aux animaux dans les labos à travers la France depuis septembre 2011.
VICTIMES ANIMALES
Comme le rappellent les dernières statistiques publiées en décembre 2013 par l'Union Européenne concernant l'utilisation des animaux à des fins expérimentales, la France est le pays qui détient en Europe le record d'utilisation d'animaux dans les laboratoires suivie par le Royaume-Uni et l'Allemagne. En effet, chaque année dans l'Hexagone, plus de 2,5* millions d'animaux, sans autre statut que celui de matériel de laboratoire, alors que désormais reconnus comme êtres doués de sensibilité, sont utilisés et tourmentés de mille façons avant d'être tués dans des laboratoires. Il s'agit majoritairement de rongeurs (souris, rats, cochons d'Inde, hamsters, gerbilles,….), de lapins, de chats, de chiens, de primates, mais aussi de batraciens, d'oiseaux et d'animaux dits de ferme (chiffres en constante progression pour ces deux catégories) ainsi que d'innombrables invertébrés.
Chaque jour, d'innombrables expériences et tests en tout genre sont réalisés sur des animaux dans près de 500 établissements à travers l'Hexagone : hôpitaux, facultés, universités, écoles de médecine, unités de recherche réparties sur tout le territoire (CNRS, INSERM, INRA, IFREMER, Institut Pasteur), laboratoires privés opérant dans de nombreuses industries, sous-traitants privés de tests et expériences sur animaux.
Ainsi, en Europe, au minimum, selon les chiffres officiels plus que contestables*, environ 12 millions d'animaux sont victimes d'expérimentations et de tests aussi divers que douloureux, notamment pour la recherche biomédicale, les manipulations génétiques, les tests de toxicité de substances chimiques et encore cosmétiques, mais aussi la recherche fondamentale et l'enseignement, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni utilisant plus de 50% de ces animaux.
VICTIMES HUMAINES
Les effets secondaires des médicaments ont causé le décès de 200 000 personnes dans l'Union Européenne en 2010 (chiffres officiels). Les chercheurs sont de plus en plus nombreux à affirmer que ces recherches et tests sur des animaux vivants peuvent aujourd'hui être réalisés notamment sur des cellules souches humaines et grâce à tout un panel de méthodes de substitution sans animaux. Les résultats n'en sont que plus fiables. Des associations de scientifiques – chercheurs et médecins – comme Antidote Europe s'opposent à l'expérimentation sur des animaux pour des raisons de fiabilité scientifique. Pour rappel, comme tant d'autres médicaments aujourd'hui retirés du marché, le Médiator avait été testé avec succès sur les animaux sans jamais mettre en évidence ses effets secondaires graves voire mortels pour les humains.
EN CONCLUSION
En tant que citoyens abolitionnistes, nous sommes convaincus que, quels que soient l'« attention » et les « soins » apportés aux animaux détenus dans des établissements de tests et de recherche, les animaux n'y ont aucunement leur place. En effet, en plus d'être une pratique très coûteuse en termes de deniers publics, qui plus est en temps de crise économique et de restrictions budgétaires, l'expérimentation animale s'appuie sur le soi-disant « modèle animal » dont l'inefficacité et la dangerosité pour la santé humaine ne sont plus à démontrer. Nous ne sommes pas des rats de 70 kilos. D'autre part, la recherche animale est en complète violation des droits fondamentaux des animaux, êtres désormais reconnus comme sensibles dans les textes de loi, à ne pas être maintenus en captivité et utilisés pour des expériences et des tests en tout genre plus ou moins douloureux et invasifs et toujours mortels et sources d'immenses souffrances tant physiques que psychologiques.
DES PRÉCISIONS SUR LES CHIFFRES
2,5 millions d'animaux « sacrifiés » chaque année dans les laboratoires français et 12 millions à travers l'Europe sont les chiffres officiels fournis par les autorités. Il ne s'agit en réalité que d'une sous-évaluation calculée puisque beaucoup d'animaux sont exclus des statistiques, notamment ceux morts pendant leur élevage dans des établissements spécialisés ou dans les animaleries des laboratoires, ceux en « surstock » et éliminés dès la naissance, ceux sacrifiés pour prélever un ou plusieurs organes ou des tissus, ceux victimes de mauvais traitement, d'infections et de stress mortels, etc. Les animaux transgéniques « ratés » sont également exclus de ces statistiques officielles puisque la majorité d'entre eux vont mourir avant la naissance, soit un nombre énorme, le taux de réussite pour chaque animal transgénique étant de l'ordre de 1 à 2%. Aussi, le projet REACH de test et retest des substances chimiques en Europe entré en vigueur en 2007 prévoit d'utiliser sur une période de 10 ans plus de 50 millions d'animaux qui viennent s'ajouter aux 12 millions officiels annuels.