Sous la direction de Jean-Luc Pinol, professeur d'histoire contemporaine à l'Ecole normale supérieure de Lyon, et Renaud Payre, professeur de science politique à l'université Lumière-Lyon 2
Lorsque le Palais du travail est inauguré à Villeurbanne, en 1934, il s'insère dans un long mouvement de constructions dont le peuple, rêvé ou réel, doit être le bénéficiaire.
Déjà les socialistes utopistes – mais ils récusaient cette appellation – avaient construit des édifices qui devaient sanctifier le travail, soit directement, soit par l'édification de bâtiments qui devaient donner au peuple les équivalents de la richesse.
Parmi les initiateurs, on trouve des individualités mues par des engagements politiques ou religieux, tel Jean-Baptiste Godin et son familistère de Guise, mais aussi des organisations diverses, y compris au niveau européen et même mondial, des municipalités telle celle de Villeurbanne avec le docteur Goujon, ou des formations politiques…
Retracer la genèse de ces influences et les modalités de leur déploiement est l'un des objectifs de cette journée d'étude organisée dans le cadre de l'exposition « Le Palais du travail » présentée au Rize jusqu'au 25 février 2012.
Il s'agira de mettre en lumière la manière dont ont circulé les idées, en s'attachant aux nébuleuses qui les ont portées, mais aussi aux obstacles qui ont pu bloquer leur émergence. En retraçant ces formes de circulations et en pointant la variété des acteurs (individuels ou collectifs) les ayant promues, la journée revient sur un siècle de production de modèles architecturaux, mais également de formes de sociabilités autour du travail. Quoi qu'il en soit, palais du travail, salles des fêtes, palais du peuple, hôtels de ville, voire des ensembles intégrant les différentes fonctions, sont édifiés pendant l'entre-deux-guerres. Communications et discussions éclairent leurs logiques, leurs antécédents et les enjeux qu'ils soulèvent.
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