Communiqué de Presse
Lyon, le 14 janvier 2016
Ni les attentats qui ont endeuillé le France au début et à la fi n de l'année dernière, générant un climat
de crainte et de morosité dans l'ensemble de l'Hexagone, ni le contexte économique, toujours aussi
compliqué, n'ont perturbé le marché immobilier lyonnais en 2015. Comme le présageait Jean Chavot en
dévoilant les bons résultats enregistrés en 2014, le rebond s'est confi rmé au cours des 12 derniers mois
écoulés. Un dynamisme que le président de la Chambre FNAIM du Rhône estime durable, convaincu que
l'élargissement du Prêt à Taux Zéro en 2016 peut donner un nouvel élan à toute la fi lière du bâtiment.
LES VENTES ENREGISTRENT UNE NOUVELLE HAUSSE
En franchissant la barre fatidique des 20 000 ventes en 2015, pour s'établir à 21 421 transactions très exactement,
le marché immobilier rhodanien est revenu au niveau qui était le sien 10 ans plus tôt. Une progression de 9,8 % sur
un an, qui intervient après une première augmentation de 3,1 % en 2014. Pour Jean Chavot, cette formidable embellie
permet de rattraper le retard accumulé pendant les années creuses. « Nous étions descendus en dessous des
17 000 ventes en 2009 », rappelle-t-il. Fort de cette dynamique, le département du Rhône représentait, en 2015,
26 % des ventes réalisées dans l'ensemble de la région Rhône-Alpes.
Pour le président de la Chambre FNAIM du Rhône, les raisons de cette embellie n'ont rien d'artificiel et augurent
donc une croissance durable. « Nous profitons de la conjonction de deux facteurs favorables : un niveau de prix
raisonnable et des taux d'intérêt toujours bien orientés. Comme, dans le même temps, le besoin de logements
reste toujours aussi vivace, il n'y a aucune raison pour que la courbe s'inverse », estime Jean Chavot.
DES PRIX QUI RESTENT STABLES…
Orientés à la baisse en 2014, où ils avaient reculé de 3,1 % pour un appartement situé dans le département du Rhône,
les prix se sont certes redressés en 2015, mais la correction est restée très légère. En moyenne, la progression
est de 0,8 % à 2 890 € / m², avec une pointe à 1,2 % pour les appartements situés dans Lyon intra-muros, dont le
prix de vente moyen s'établit à 3 342 € / m². « Sur 10 ans cette progression reste raisonnable, souligne Jean Chavot,
puisqu'elle totalise 28 % pour un appartement situé à Lyon et 19 % si l'on prend en considération l'ensemble du
département. »
En revanche, la valeur des maisons ne décolle pas, avec un prix de vente moyen à 289 000 €, soit un recul de 2,5 %
au cours des 12 derniers mois. Si cette stagnation ne traduit pas un manque de dynamisme général de ce marché,
elle refl ète en revanche les diffi cultés qui caractérisent la vente des biens situés en deuxième couronne. Au cours
des 10 dernières années, d'ailleurs, la tendance est identique, puisque le recul s'affi che à 3,7 %.
« Aujourd'hui, qu'il s'agisse de maisons en périphérie ou d'appartements au coeur de la métropole, on ne vend plus
de biens en dehors des prix de marché, analyse Jean Chavot. Il y a une réalité économique à laquelle il faut coller.
Ceux qui m'ont écouté l'année dernière et qui ont respecté ce principe ont vendu leurs biens sans problème. »
… ET DES TAUX D'INTÉRÊT ATTRACTIFSCette hausse maîtrisée des prix de vente couplée à des taux d'intérêt toujours aussi attractifs a contribué à renforcer le
pouvoir d'achat immobilier des rhodaniens. « En 2015, avec un emprunt sur 20 ans », ils pouvaient acheter un mètre carré
supplémentaire par rapport à l'année précédente, résume Jean Chavot. Une faculté qui devrait être encore renforcée
en 2016, avec la simplifi cation du Prêt à Taux Zéro dans l'existant pendant deux ans. « Cela fait longtemps que nous
réclamons des aides pour l'immobilier ancien, se réjouit-il. Cette mesure est d'autant plus importante, qu'en facilitant la
primo accession dans l'ancien, on contribue à fl uidifi er l'ensemble du marché immobilier. »
Dans sa nouvelle acception, le Prêt à Taux Zéro dédié à l'habitat ancien pourra fi nancer jusqu'à 40 % de l'achat du bien
immobilier. Il sera également accessible à un plus grand nombre de ménages, grâce à l'augmentation des plafonds
de revenus. Il donnera par ailleurs à ces derniers la possibilité de commencer à rembourser ce prêt au bout de 5, 10 ou
15 ans selon leur niveau de revenus. Enfin, il permettra, si nécessaire, d'allonger la durée de ces prêts sur 20 ans, afi n de
réduire les mensualités.
RELEVER LE DÉFI DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE
Le président de la Chambre FNAIM du Rhône voit un autre avantage à cette initiative. L'obtention d'un Prêt à Taux Zéro
dans l'existant étant conditionnée à la réalisation de travaux de réhabilitation pour un montant au moins équivalent à
25 % du coût total de l'opération, il estime que cette mesure va dynamiser le marché du bâtiment, en apportant un surcroît
de travail aux artisans. Selon lui, ces travaux devraient porter en premier lieu sur la rénovation énergétique. « J'ai alerté
nos adhérents sur cette problématique depuis longtemps et elle reste primordiale à mes yeux. Car la réalisation de
ces travaux de mise aux normes constitue un avantage lorsqu'il s'agit de vendre, ou de revendre, le bien en question »,
rappelle-t-il.
À terme de deux à trois ans, Jean Chavot pronostique d'ailleurs la segmentation d'un marché immobilier lyonnais à
deux vitesses. « Les biens qui constituent en quelque sorte des « friches énergétiques » continueront de perdre de la
valeur, tandis que le prix des autres sera orienté à la hausse. » Une tendance déjà sensible dans certains quartiers, qui
fait dire à Jean Chavot que les moyennes de prix ne voudront alors plus rien dire, car deux marchés clairement distincts
cohabiteront dans un même arrondissement.
UN MARCHÉ LOCATIF GLOBALEMENT BIEN ORIENTÉ
Enfin, signe de la bonne santé du marché immobilier lyonnais, le marché locatif a également terminé l'année 2015 sur
une note positive. « Les loyers restent très corrects dans le département du Rhône, analyse Jean Chavot. À Lyon, leur
progression de 1,5 % en 2015 correspond à peu de choses près à l'inflation. Sur 10 ans, l'augmentation s'établit à un
peu moins de 27 % c'est-à-dire pratiquement dans les mêmes proportions que l'augmentation du prix de vente des
appartements anciens. Cela prouve bien que nous sommes sur un marché raisonné. » Une évolution maîtrisée, qui
débouche sur une rentabilité locative brute de 4,8 %, nettement plus attractive que dans les autres villes de la région.
CONFORTER EN 2016 LA DYNAMIQUE D'UN MARCHÉ BIEN ORIENTÉPour Jean Chavot, tous les indicateurs sont donc au vert. S'il se refuse à tout triomphalisme, le président de la
Chambre FNAIM du Rhône estime cependant que les conditions sont remplies pour que le marché immobilier
lyonnais poursuive son embellie en 2016. Pour conforter cette dynamique, il a décidé d'interpeller le Conseil
Général sur la question des droits d'enregistrements. En accord avec la loi de finances 2014, le Département du
Rhône a en effet relevé, au mois de février 2014, la part départementale du taux des droits de mutation, qui est
passée de 3,8 à 4,5 %.
« Cette décision a été prise pour faire face à la baisse du nombre de transactions immobilières et pour équilibrer
les budgets. Les volumes de vente sont maintenant repartis à la hausse ; il me semble donc judicieux de revenir
à la situation antérieure. Cela bénéficierait directement aux acquéreurs potentiels, qui pourraient réinjecter cet
argent dans l'économie réelle, en achetant plus grand, ou en réalisant des travaux. Cette mesure permettrait
assurément de dynamiser le marché et l'économie dans son ensemble », assure-t-il.