PARIS, le 6 Sept., 2018

Le laboratoire Valenciennois DeVisu a fait appel à la technologie HNL, la start-up Française « Heart Never Lies », pour mesurer l'impact émotionnel des contenus journalistiques de France télévisions en 2D classique, 3D tablette et 3D casque.

 Le bilan est plutôt clair !

Si l'on compare d'un côté, un sujet en 2D classique avec un sujet à 360° sur tablette, le sujet vu en premier, procure toujours plus d'émotions. L'effet de précédence est clairement établi, contrairement à l'intuition selon laquelle "le 360° crée toujours plus d'intensité émotionnelle que la technologie 2D". D'un autre côté, entre un sujet 2D classique et un sujet à 360° avec casque immersif, ce dernier l'emporte dans tous les cas. 

Néanmoins l'intensité émotionnelle ne nous renseigne pas sur la nature de l'émotion elle-même, et ce sont les entretiens post-visionnage qui, en s'appuyant sur la technologie HNL*, viennent révéler les effets anxiogènes de la vidéo immersive sur le sujet qui ne sait plus où donner de la tête lorsque son regard n'est pas guidé. Celui-ci a toujours le sentiment de louper l'info « clé » qui peut en effet se trouver dans son dos ; une réelle source d'angoisse !

 En bref, voici ce qu'il faut retenir de ces 4 études menées par le laboratoire DeVisu au mois de janvier dernier sur l'info immersive en comparaison avec l'info standard : les femmes sont toujours plus réceptives, avec une intensité émotionnelle supérieure à celle des hommes, et le sujet 2D est ressenti comme "plus informatif » (83,50% des personnes interrogées) mais aussi moins « immersif et spectaculaire » (40,71% vs 72,64%).

 « Les travaux de recherche qui infirment les intuitions sont ceux que l'on préfère : ils invalident ce qui semble une évidence pour la remplacer par une connaissance attestée par l'étude scientifique. Ici, c'est clair, les spectateurs sont habitués à ce que leur regard et leur réflexion soient guidés par le réalisateur, et qu'il leur présente un point de vue. Si ce n'est pas le cas, c'est panique à bord. Bien sûr, cela peut changer au fil du temps, avec l'habituation et peut-être le développement d'une écriture propre au 3D 360° » commente Sylvie Merviel, Directrice de DeVisu

À propos d'Heart Never Lies

En action sous cette forme depuis juillet 2016, « Heart Never Lies” est composée d'une équipe pluridisciplinaire : Antoine Deswarte, Président Heart Never Lies, spécialiste en Marketing et Communication, Stéphane Rigaut, CFO, spécialiste en finance et management international, Guillaume Berna, CTO Docteur en Psychologie, spécialiste de la psychologie des émotions.

Tout a commencé en 2013, Antoine Deswarte rencontre le Professeur Régis Logier coordinateur d'un laboratoire Inserm à Lille et à l'origine d'une technologie de monitorage de la douleur chez les patients inconscients. Antoine Deswarte émet l'hypothèse qu'une variante de cette découverte serait capable de mesurer les émotions positives chez les personnes conscientes. En avril 2014, il en fait la preuve scientifique grâces aux travaux menés par Régis Logier, Jean-Louis Nandrino et Guillaume Berna. En effet, en analysant la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) grâce à cette technologie, Antoine Deswarte et son équipe, développent un outil d'aide à la décision basé sur une mesure physiologique objective de la réponse émotionnelle d'un individu confronté à des tests marketing.

Heart Never Lies est lauréat du prestigieux concours I-LAB 2017 organisé par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation dans la catégorie numérique, technologies logicielles & communication.

À propos du laboratoire DeVisu

Toute l'activité du laboratoire est centrée sur le design : conception d'artefacts et de services, représentation du projet, modalités d'information-communication, analyse de la construction du sens.

Le laboratoire est interdisciplinaire : sciences de l'information et de la communication, sciences dures (génie mécanique, génie informatique, automatique et traitement du signal, sciences et techniques des activités physiques et sportives), sciences humaines et sociales (psychologie, esthétique, sciences de l'art, langue et littérature françaises).

Les différents travaux convergent autour de la notion de design, au sens de processus de conception d'artefacts, ingénierie représentationnelle et modalités d'interaction entre les acteurs et les dispositifs.

La plupart des chercheurs du laboratoire conjuguent connaissances techniques et compétences en ingénierie pour enrichir leur démarche de recherche.