Consultation sur les rythmes scolaires, rejet de la proposition de la Ville de Lyon. La "vraie" réforme des rythmes scolaires sur le banc de touche.


Le CDEN du 30 juin 2014, dernier de l'année scolaire, avait pour ordre du jour la validation des projets d'horaires des écoles du Rhône.
La FCPE souhaite émettre quelques observations et rappeler les enjeux qui doivent être toujours dans l'intérêt des enfants.
Nous notons avec satisfaction que le CDEN a voté très majoritairement contre les adaptations proposées par le décret dit « Hamon » et en particulier celles qui permettaient de concentrer les activités périscolaires sur une seule après-midi ; l'organisation proposée par la ville de Lyon a donc été rejetée par le CDEN.
Nous avons souligné fermement combien les résultats de la consultation sur la proposition de la Lyon étaient fragiles et sources de doutes sur la validité du choix retenu par la ville : trop de votes avec mandats ou procurations (cette procédure est illégale dans le conseil d'école), procès-verbaux disparates et trop souvent imprécis ou incomplets. Le manque de précision des règles de cette concertation laisse place à de nombreuses interrogations !
Cette mauvaise expérience doit inciter les autorités à envisager un cadre précis pour ce genre de consultation.
Nous avons eu l'occasion de rappeler notre rôle, ce qui justifie notre action.
Monsieur Le Préfet du Rhône, Président du CDEN, a rappelé que désormais dans cette période d'expérimentation, il appartenait à chaque membre de la communauté éducative de suivre et d'évaluer ce fonctionnement. Pourquoi ne pas le remettre en question avant son terme (3 ans) ? La proposition des rythmes scolaire est et reste une des attributions des Conseils d'École.
Enfin nous avons fait valoir auprès des services de l'Éducation Nationale et de l'autorité préfectorale notre incompréhension de devoir en cette fin juin 2014 nous exprimer sur les organisations de la semaine scolaire et rendre un avis consultatif devant permettre au rectorat la prise d'une décision éclairée aux propositions des communes, alors même que la plupart des réponses aux mairies sont déjà parties. Pour nous, le CDEN n'est pas et ne doit pas devenir une simple chambre d'enregistrement. La légitimité des associations de parents d'élèves, des syndicats, et des élus du département découle elle aussi du principe de représentativité issue des urnes, nous ne saurions accepter que cette instance soit bafouée et réduite à néant sous prétexte d'instruction venue d'en haut.
À Lyon et dans quelques autres communes du Rhône la vraie réforme des rythmes scolaire reste sur le banc de touche.