C'est au cours de notre Assemblée Générale annuelle du mercredi 8 octobre 2014, au musée des Beaux-Arts, que cette annonce a été rendue officielle. Marc Favreau, conservateur en chef chargé des collections XVe-début XIXe siècle, a rappelé son origine prestigieuse : la collection du comte de Vaudreuil, sa fortune critique avec la gravure d'Achille Bourgeois de La Richardière, dont un exemplaire est conservé à la Bnf, et son appartenance à la série des têtes d'expression que Yuriko Jackall, conservateur au département des peintures du XVIIIe siècle à la National Gallery de Washington, a étudiées dans une thèse : Les Têtes d'expression du peintre : Jean-Baptiste Greuze. L'historienne y souligne que « Greuze s'était engagé dans ces pratiques qui correspondaient à une volonté de faire de la tête expressive, un emblème qui a lui seul visait à résumer toute une histoire ». Sophie Barthélémy, directrice du musée, a ajouté que cette œuvre bénéficie du certificat d'Edgard Munhall, ancien directeur de la Frick Collection de New York et professeur émérite de l'université de Yale, et qu'elle est donc digne de figurer dans les collections permanentes du musée qui possède déjà un tableau de ce même artiste, Jeune femme effrayée par l'orage (legs Tauzin, 1971).

Notre Société a toujours manifesté de son amitié pour le musée comme en témoigne ce dernier achat. Mais, si la Société a pu financer cette acquisition, c'est grâce à vous tous, chers Amis des Musées. Chacun a participé par une cotisation ou par un don au programme de mécénat collectif en faveur du musée des Beaux-Arts. Nous vous en remercions très chaleureusement et souhaitons, avec vous tous, poursuivre cette œuvre de générosité.

Nous adressons nos remerciements à nos partenaires et mécènes de la Société sans lesquels nous n'aurions pu réunir la somme de 77.000 € pour cette acquisition : les châteaux Yquem, Mouton Rothschild, Margaux, Lafite Rothschild, Cheval Blanc et Kirwan, les sociétés Christie's, Lissac et Fradin, La Parfumerie de l'Opéra, Le chocolatier Cadiot Badie, les salles de ventes des Chartrons, Vasari Auction, Le Crédit Mutuel, L'Hôtel Lacourcarrée, l'Ecole ICART et la Mairie de Bordeaux.

Ce qui nous retient dans cette entreprise remarquable de bénévolat au service de l'intérêt général, c'est  bien sûr la beauté intemporelle des œuvres d'art que nous pouvons admirer dans les musées. Par leur diversité, elles parcourent les époques et concourent aussi à l'histoire de notre musée des Beaux-Arts. C'est pour ces raisons historiques et artistiques que les membres de la Société ont choisi de s'investir pour que l'œuvre d'art ne soit plus seulement une icône à regarder, mais qu'elle soit aussi considérée comme le fruit d'une pratique artistique.