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Communiqué de presse : culture

Lorsque l'esprit de la forêt m'envahit

Galerie Philippe Gelot

Communiqué le 11/05/2015

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Rappel du communiqué :
RYOU JAI HYUN :
Lorsque l'esprit de la forêt m'envahit

Exposition du 21 mai au 11 juin 2015

Vernissage le jeudi 21 mai 2015 à partir de 19h

29 Rue Saint Paul 75004 Paris
Ouvert tous les jours de 11h00 à 19h30

Fin mai, c'est la période choisie pour l'exposition de Ryou Jai Hyun. Moment parfait de l'année, car très en symbiose avec la chromatique de sa peinture, en particulier dans la gamme des verts.
Quelle chance, de partager avec un public européen, ce travail qui me semble prendre ses racines dans la technique de la peinture calligraphique coréenne. Dans sa forme comme dans son exécution, il nous offre une peinture d'une grande précision, complexe, riche, très pure qui demeure naturelle.
Ses images, des instants de paix, de réflexion, de méditation, de poésie, que même le bruissement de feuilles et le chantonnement de l'eau présents sur la toile ne peuvent déranger.
J'aime cette invitation à la sérénité, dans notre espace temps si bruyant et si superficiel.
La contemplation de la nature, dans son aspect végétal, comme Ryou Jai Hyun nous le montre dans ses huiles sur toile, est une réelle possibilité de retrouver la sagesse et la vérité de la vie.
Paris
Le 30 avril 2015

Philippe Gelot


NOTE DE L'ARTISTE
« Lorsque l'esprit de la forêt m'envahit »
Je cultive un lopin de terre.  Depuis mon diplôme du collège de l'éducation et après avoir été vingt-sept ans professeur d'art plastique à Jeonju, la peinture et l'agriculture sont devenues mes activités principales. Malgré tout, il me semble que je ne puisse me prévaloir du titre d'agriculteur, car mon  travail est modeste et à petite échelle. Néanmoins, je cultive des légumes tels que le chou chinois, le radis blanc, le piment, le concombre, la patate douce, la salade pour ma propre famille. Le nombre d'espèces atteint au moins une vingtaine. Cette année, en ajoutant la première récolte de lentin du chêne, il me paraît toute même que j'atteints presque le statut d'agriculteur. De plus, comme j'ai toujours aimé les fleurs, je voulais élever des fleurs autant que possible, dans ce petit morceau de terre. Travailler les fleurs, les légumes, ceci en accord avec le ciel clair et le vent frais, me promener en forêt, sont devenus mes activités quotidiennes, et puis enfin, elles deviennent mes peintures.
Le chemin, une métaphore d'une route de la vie, contient un double sens à la fois symbolique et sémiologique dans l'art. C'est sur ce motif que je poursuis mon travail depuis plus de trente ans. À travers des chemins de toutes sortes, j'exprimais mes idées sur la nature, l'essence de la vie, de la mort. Depuis le moment où j'ai commencé ma vie rurale, j'aime me plonger dans un sentier de cette forêt  aimée. La sympathie avec la forêt déshabille toutes les fausses apparences humaines, aide à retrouver l'esprit calme en équilibre, elle ouvre la porte d'une sensibilité délicate. Lorsque je regarde mon intériorité,  je me sens respirer, libre dans cet espace.
Un jour de printemps, j'ai laissé une note dans mon carnet de croquis :
« Aujourd'hui, le soleil est vraiment agréable. Le vent modéré souffle ici et là secouant des feuilles et des branches. La forêt de juin est littéralement saturée de nuance verte fraiche. La couleur verte de juillet est plutôt fatiguée, moins agréable et moins claire. Le soleil se lève si haut que l'ombre est plus foncée et obscure. Après le mois d'août, en passant par le milieu de septembre, le vert commence à perdre de sa couleur. Pour cette raison, je préfère retranscrire cette période de la forêt parmi des diverses périodes de l'année.
J'aime le moment agréable où le soleil se lève au sud-est et s'incline vers l'ouest et, où les rayons tombent en caressant les arbres. À cet instant, les feuilles scintillent tels des bijoux limpides et clairs recevant le coup de soleil comme réagirait d'un nouveau-né.
Sur un sentier verdoyant, debout, je contemple le chemin éclairé par les rayons dispersés entre des feuilles. C'est le chemin sur lequel je suis venu et sur lequel je continuerai de marcher. Aussi, une myriade de gens qui marchait le long de la route et marchera à nouveau. Il y est écrit toute l'histoire de leurs vies. Puis elles vivent dans cette lumière et le vent. Dans ce temps suspendu, c'est ce moment sur lequel je tiens à m'exprimer. »
Je passe et repasse la pointe fine de pinceau afin d'attraper les minuscules vagues de verts tremblant dans le vent. Tout au long du processus, la répétition des traits, des touches superposées sur le fond noir laisse apparaître de petites brèches sur lesquelles j'ajuste la composition pour que la respiration des souffles intimes puisse être sentie.
C'est ce geste qui me permet d'ouvrir le monde des idées et de sentir mon propre esprit par un processus répétitif. Les touches de pinceaux superposées correspondent aux couches du temps des vies empilées sur le sentier. C'est une sorte d'auto-conscience qui affirme mon existence à travers la forêt, le vent et la lumière. En parallèle, c'est un geste insensé de transmettre l'impression que j'ai eu dans la forêt aux regardeurs de mon tableau.
J'aime toujours la forêt étalée devant mes yeux. J'aime la fête des verts et les traces du vent portant les parfums des feuilles et de la terre ici et là. Les tiges de vigne kudzu étendues comme le motif d'arabesque, les fleurs des champs poussées en dépassant la taille d'adulte et le rayon du soleil scintillant à travers les sentiers de la forêt, je les admire tant.
Parfois, on croise un instant les rayons verts qui brillent mystérieusement dans la forêt. Sur le chemin verdoyant avec une brise fraîche, mon cœur est rempli d'une abondance et d'une rafraîchissante pensée et le temps semble s'arrêter de couler. 
Probablement, le sage dans la forêt serait lui-même présent. En suivant le sentier spirituel, on pourrait rencontrer le monde intérieur profond de soi.

Contact presse :
Galerie Philippe Gelot
+33 (0)1 40 27 00 50 / +33 (0)6 45 03 95 31



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