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Communiqué de presse : loisirs

Pour randonner en montagne, une voiture sinon rien ?

Grande Traversée des Alpes

Communiqué le 23/03/2011

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Rappel du communiqué :
Pour le randonneur féru d'itinérance et sensible au respect de l'environnement, difficile de se rendre au départ du sentier ou d'en repartir sans un véhicule individuel. Les transports en commun existent, mais à travers des réseaux complexes et déconnectés d'un territoire à l'autre. Une enquête, réalisée dans les Alpes, l'atteste. Et fait des propositions.

C'est le bilan de deux années d'étude et d'enquête sur le terrain que présente aujourd'hui la Grande Traversée des Alpes, en collaboration avec la délégation française de la CIPRA (Commission internationale pour la protection des Alpes) et ses conclusions risquent de faire du bruit : si elles ne remettent pas en cause la bonne volonté des territoires montagnards à organiser l'acheminement en transports en commun des randonneurs – ou le retour à leur point de départ –, le résultat n'est pas toujours, loin s'en faut, à la hauteur des intentions ! Et qu'il le veuille ou non, le marcheur doit bien souvent s'en remettre à la voiture individuelle pour se rendre au départ du sentier ou en repartir.

Basé en 2009 sur une approche documentaire, puis en 2010 sur une enquête de terrain dans cinq territoires tests – le Haut Giffre/mont Blanc (Haute-Savoie), la Vanoise (Savoie), le Briançonnais (Hautes-Alpes), l'Ubaye (Alpes de Haute Provence) et le Mercantour (Alpes Maritimes) –, l'analyse se donnait pour but, en prenant pour exemple l'itinéraire pédestre européen Via Alpina, de faire le point sur l'adéquation – réelle, supposée, espérée – entre la pratique de la randonnée itinérante et l'offre de transports en commun associée.

Une offre transports existante, mais terriblement éparpillée

Précis et extrêmement documenté tout au long des 50 pages du document, le rapport témoigne d'abord des efforts réels des collectivités en la matière et des bonnes initiatives des unes et des autres : des politiques départementales parfois très dynamiques, l'efficacité de certaines centrales de mobilité, des matériels roulants de qualité, des initiatives pertinentes comme la mise à disposition de navettes gratuites en fond de vallée ou des fiches horaires estivales « spécial randonneurs ». De fait, c'est à un autre niveau que le constat devient carrément critique, agrémenté d'exemples très concrets dont certains sont particulièrement savoureux : « L'organisation des différents services de transports en commun varie d'un département à l'autre, d'une région à l'autre, voire même d'une vallée à l'autre. Lors de son séjour itinérant, le randonneur (…) n'a pas forcément conscience de basculer d'une entité administrative ou géographique à une autre, et donc d'un système à un autre, avec des démarches différentes, des modalités d'accès au service et d'usage différents… ».

En clair, pour acheminer les randonneurs à leur point de départ et les reprendre à leur point d'arrivée, les bonnes intentions sont là, mais le plus souvent c'est du « chacun pour soi ». Résultat : « La multitude d'acteurs et de structures impliqués entraîne une confusion sur les services effectivement existants. A part le conducteur de train ou le chauffeur du bus, personne ne sait vraiment ce qui est disponible sur le terrain… ». En cause également des tarifs élevés, des horaires trop serrés ou mal adaptés pour les guichets et points d'information ou encore la difficulté des populations locales à renseigner ou accompagner l'itinérant dans sa recherche d'informations.

Aussi,  le rapport (*) n'en reste pas au simple constat. Listant « points forts » et « points faibles », il présente plus d'une quinzaine de préconisations, notamment sur l'organisation et l'accessibilité de l'information, la tarification, la ponctualité ou la gestion des correspondances. Mais surtout, la GTA en appelle à une « véritable gouvernance du secteur des transports » dans les Alpes, autrement dit à la mise en œuvre d'une politique cohérente sur l'ensemble du massif, le randonneur, par essence, se moquant totalement des limites administratives territoriales. C'est à cette condition, souligne en conclusion la GTA, que l'on parviendra à ce tourisme durable si souvent invoqué et « faire (aussi) du temps de trajet un temps de loisir ».

(*) téléchargeable dés à présent sur le site de la GTA : www.grande-traversee-alpes.com

Contact presse :
Anne Durupt : 04 76 42 93 52



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