Une étude sur l'anguille européenne révèle les secrets de cette espèce mystérieuse et menacée - Meeting annuel du programme de recherche scientifique EELIAD,
Biarritz, 13, 14 et 15 avril 2011.

Les captures d'anguilles ont été réduites de moitié : de 40 000 tonnes durant les trente dernières années à moins de 20 000 tonnes aujourd'hui. Quelles en sont les causes ?

Les raisons de ce déclin sont mal connues. Il est donc nécessaire d'accroître nos connaissances sur la biologie et l'écologie de l'espèce pour aider à la préservation et à la réhabilitation du stock d'anguilles européennes.

C'est l'objectif du projet EELIAD (European Eels in the Atlantic : Assessment of their Decline), un programme de recherche scientifique qui a pour but d'essayer de résoudre quelques uns des mystères de la biologie de l'anguille européenne, notamment lors de ses phases marines

Les conclusions de cette étude seront essentielles pour les décisions européennes concernant le développement de plan de gestion et de restauration des stocks d'anguille.

La ville de Biarritz (France) a accueilli le séminaire annuel du programme EELIAD les 13,14 et 15 avril. Même si le programme EELIAD se termine en 2012, le séminaire de Biarritz a permis de révéler les premiers résultats de l'étude.

600 centaine de balises (dont 100 balises Argos) ont été fixées à des anguilles. Les premières observations montrent que les anguilles d'Europe convergent toutes vers les Açores au rythme de 40 à 50 km par jour (au maximum) et qu'elles réalisent d'étonnantes migrations verticales quotidiennes d'environ 1000 mètres d'amplitude.

Des avancées sur la génétique de la population ont également été réalisées : il n'y a bien qu'une seule population d'anguille européenne. Il faudra donc un plan de gestion européen commun.

450 anguilles argentées (de taille adultes) on été interceptées dans 11 rivières européennes. Des informations sur le niveau de contamination par des polluants organiques sont analysées.

Les migrations retours des larves d'anguilles -les leptocéphales- ont été suivies grâce à une analyse microchimique de leur otolithe (sorte d'os de l'oreille interne). Des informations sur la chimie de leur environnement ont, par exemple, permis de modéliser leurs parcours.

Le site internet du projet EELIAD : http://www.eeliad.com/