À partir de ce tableau, l'exposition propose de reconsidérer un moment crucial de la peinture française, longtemps occulté par le rayonnement du romantisme et d'interroger le mythe absolu de la chute de Troie chanté par Homère, sublimé par Virgile qui hante l'imaginaire des artistes du siècle des Lumières au siècle des révolutions.
La Dernière Nuit de Troie retrace ainsi l'histoire des représentations de l'Antiquité violente, depuis le moment où ce thème devient constitutif de la modernité davidienne, jusqu'à son ultime expression à l'aube du modernisme pictural.

Tableau-testament de Pierre Guérin (1774-1833), La Mort de Priam est la réponse la plus spectaculaire qu'un représentant de la tradition ait tenté d'apporter à la crise du classicisme au tournant des années 1830. Restée inachevée à la mort de l'artiste, gardée à l'abri des regards au temps du romantisme triomphant, avant d'être donnée au musée d'Angers en 1832, l'œuvre est passée à peu près inaperçue jusqu'à sa récente restauration.
En articulant ce tableau avec les tentatives contemporaines et ultérieures qui peuvent lui être comparées, l'exposition propose de reconsidérer un moment crucial de la peinture française, longtemps occulté par le rayonnement du romantisme. Elle est aussi l'occasion d'interroger le mythe absolu de la chute de Troie chanté par Homère, sublimé par Virgile, et qui hante l'imaginaire des artistes du siècle des Lumières au siècle des révolutions. La Dernière Nuit de Troie retrace ainsi l'histoire des représentations de l'Antiquité violente, depuis le moment où ce thème devient constitutif de la modernité davidienne, jusqu'à son ultime expression à l'aube du modernisme pictural.