BRON > Mouvement Local souhaite ouvrir le débat sur l'avenir du Terrain RABY et susciter cette naissance. Nous souhaitons interroger les Brondillants sur les enjeux de ce nouveau quartier.

A la lecture du CCTP (Cahier Clauses Techniques Particulières) nous évaluons les intentions de la mairie de Bron concernant l'aménagement des 16 nouveaux hectares de l'actuel terrain RABY vendu par l'état dans le cadre d'un appel à candidature. À ce jour la municipalité n'a pas jugé nécessaire d'ouvrir un débat sur ses intentions, si ce n'est la présentation du projet. Celui-ci intègre de nombreux paramètres, mais il fait l'impasse sur des points essentiels.

Nôtre mouvement demande que les Brondillants soient entendus avant tout gel de projet et d'attribution des marchés. Quelle est la portée du projet RABY à l'égard des Brondillants et des populations de La PAGERE et LESSIVAS ? Quelle cohésion souhaitons-nous entre et dans ces quartiers ? Quel impact peut avoir le logement d'urgence sur le projet RABY ?

Nous pouvons faire quelques constats : Bron est une mosaïque de quartiers, d'habitats diversifiés, résultant d'époques de constructions différentes. Le diagnostic fait état d'un nombre important de ménages qui « dé cohabitent », pour des raisons de mobilité, de parcours de vie et de ruptures sociales.

BRON > Mouvement Local observe que les logements se réduisent à une sectorisation par statuts d'habitants, alors qu'il est nécessaire d'intégrer un habitat en harmonie avec des besoins beaucoup plus importants des populations. L'urgence de constructions dues aux manques de logements ne doit pas gommer une réflexion plus large sur la nécessité du bien vivre ensemble. Les pensées stéréotypées, ne peuvent aboutir qu'à des catastrophes urbaines.

Afin d'obtenir de la mixité sociale et instaurer une dynamique de vie de quartier, il est nécessaire de lancer une offre de logement répondant aux besoins de toute une vie, accompagnée de services et d'activités qui favorisent les rencontres et sécurisent les lieux. La mixité sociale ne doit pas se résumer qu'à un pourcentage de logements sociaux, de même la cohésion urbaine ne doit pas être orientée que sur ce seul critère ! A l'horizon d'une année sous le signe de la récession économique, l'accession à la propriété devient de plus en plus difficile pour un grand nombre et principalement pour les jeunes ; Il est important pour Bron d'accueillir ces nouveaux ménages.

Certains élus de Bron ont tort de limiter le débat, mais devraient d'avantages penser à la polyvalence des habitats. La nouvelle loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain) prévoit le relèvement de 20 à 25% du taux obligatoire de logements sociaux. Avant d'élargir l'offre H.L.M ne doit - on pas faire expertiser la réalité du parc actuel et évaluer nos besoins par situation ? L'exemple du mal logement étudiant est aussi un facteur de précarité dans le secteur universitaire.

BRON > Mouvement Local estime que le besoin de logements ne doit pas se penser uniquement sur le statut de l'habitant, mais qu'il doit être évalué selon les nécessités des parcours de vie. Que nous soyons jeunes, âgés, en couples, célibataires, familles monoparentales, personnes handicapées, nous souhaitons un logement qui réponde à nos besoins surtout quand il faut faire face aux accidents de la vie.

Par défaut trop de personnes se voient attribuer un logement non adapté. Cette solution aboutit à des ménages qui après plusieurs années d'occupation, ne se sont pas appropriés leur logement, leur quartier, comme si cet habitat était temporaire, sans projection sur l'avenir.

Le défi d'une cohésion urbaine, serait d'être vigilant voire bienveillant sur les équilibres des habitats et des aménagements du cadre de vie. L'unité de Bron doit s'harmoniser avec une réalité sociale diverse et assumée.

Afin d'éviter des craintes ou des jugements hâtifs, il est important que l'ensemble des questions trouvent leurs réponses. BRON > Mouvement Local souhaite obtenir un débat ouvert sur le terrain RABY au-delà des certitudes sur ces réels besoins humains au lieu d'enfermer le projet avant les échéances municipales de 2014.