Communiqué de Presse Réaction de M. Gérard Collomb aux propos de M. Benoît Hamon - 1er juin 2010
« Suite aux déclarations de Benoît Hamon qui déplore mes prises de position dans un entretien publié le 31 mai sur le site en ligne de la Tribune de Lyon, et qui m'estime engagé « dans une croisade solitaire contre le Parti socialiste », je ne peux que réagir à ses propos en apportant la réponse suivante.
Ma croisade n'est pas « une croisade solitaire contre le Parti socialiste ». Elle est celle d'un militant, fidèle depuis 30 ans au PS, qui anticipe sur une victoire probable du parti aux prochaines présidentielles. Elle ne se limite pas à une victoire qui pourrait décevoir les électeurs quelques années plus tard, à l'instar des présidentielles de 2008 et avoir des répercussions sur les échéances à suivre. Je pense notamment aux municipales de 2014. Pour arriver à convaincre et pour que le PS puisse gouverner durablement, il ne faut pas bâtir un programme construit sur des promesses utopiques, mais étudier la réalité d'aujourd'hui et celle du monde de demain. Comme Dominique Strauss-Kahn, lequel, s'il se déclare candidat, incarne la meilleure voie responsable pour l'avenir de la France, je ne suis pas pour les dogmes : celui de la retraite à 60 ans, celui du non cumul des mandats par exemple. En bref, les dogmes dictés par quelques personnes de Solférino qui n'ont pas toujours ni le sens de la gouvernance, ni celui des réalités.
C'est pour toutes ces raisons que je suis souvent en désaccord avec un système et une ligne politique dictés arbitrairement par Solférino. Beaucoup d'électeurs et de socialistes, et pas uniquement des barons locaux, partagent mes convictions et souhaitent un rassemblement du PS, enrichi d'un débat qui fait cruellement défaut aux dernières prises de position sur les vrais enjeux de notre société. Maire PS de Lyon depuis deux mandats, président de la Communauté urbaine et sénateur, mes engagements n'ont jamais cessé de convaincre et mes projets d'aboutir. Ce n'est pas Benoît Hamon qui me fera changer de cap».
Gérard Collomb