« Gens de Damas », écrit entre 2005 et 2013, suit de multiples personnages qui vivent leur vie dans les faubourgs de la capitale. Le camp palestinien de Yarmouk, le quartier kurde de Rukn al-Dine sur la montagne, la banlieue de Jaramana, refuge de nombreux Irakiens, la vieille cité. Sous forme de courts récits, Nathalie Bontemps accompagne les personnages dans leurs quartiers, les mondes dont ils viennent, ceux qu'ils se construisent dans cette ville cosmopolite, rude et belle. Puis arrive l'année 2011, qui vient bouleverser toutes ces vies, réveiller des énergies et des peurs, faire rêver d'une autre Syrie. Quand s'achève le livre en 2013, tout ce monde a éclaté.

« A l'est de Damas », paru en 2016, est le témoignage de Majd Al Dik, activiste et humanitaire syrien ayant accompagné toutes les étapes de la révolution dans sa région, la Ghouta, entre 2011 et 2014. De toutes les manifestations, il vit ensuite un épisode carcéral dont il réchappe. Il s'engage alors dans les aides clandestines, assiste aux débuts de l'Armée Libre, qui ensuite arrache la Ghouta au contrôle d'Assad. Vivant désormais en « zone libérée », il ouvre des crèches alternatives pour pallier à l'arrêt de tous les services dans la ville. Il développe ainsi les centres « Sources de vie » sous les bombardements et bientôt sous le siège. Il travaille également dans le Centres de documentation des violations des droits de l'homme de sa région, et assiste à l'attaque chimique du 21 août 2013.