Un cabinet de psychanalystes de Menton propose de nouvelles techniques pour des thérapies brèves.

Il faut sauver la psychanalyse !
Ce n'est pas moi qui le dit, mais le « malaise dans la société » dont nous souffrons tous et dont beaucoup sont les victimes. Sans nier l'apport des penseurs de la psychanalyse, l'approche ici proposée n'a que peu à voir avec la dialectique du développement. Elle n'a pas plus pour objet de recherche les problèmes conceptuels concernant l'identification en psychanalyse et l'approche prônée par PsyPaca ne s'intéresse pas au narcissisme ni à la nature imaginaire ou non du moi, ou de l'objet du désir. L'idée est d'éviter les impostures intellectuelles, les abus et les mésusages de termes scientifiques par les penseurs. Et si la reprise d'éléments signifiants pour la patientèle est utile, la méthodologie de la cure psychanalytique n'est plus efficiente aujourd'hui.
La primauté de l'homme dans l'univers, l'héritage Carbone, les lois connues de la physique, la quantique, la temporalité, l'homme dans ses relations aux hommes, aux institutions… Tout cela est fort intéressant pour quelques élites, pas forcément pour une personne en souffrance psychique. Et le fait de répertorier ces souffrances en troubles de la personnalité, troubles de l'humeur, névroses pathologiques ou psychoses, n'éclaire que peu la personne en souffrance.
L'idée est alors de penser autrement, de considérer le handicap psychique comme une « perte de chance » de sorte à pallier les déficiences ou les incapacités d'un individu afin de lui offrir un rôle adapté dans la société.
Le but thérapeutique visé est le « mieux-être ». Et l'objectif premier de la démarche proposée par PsyPaca est de permettre à l'individu de se voir tel qu'il est et non tel qu'il voudrait être. Pour ce faire, il est proposé un accompagnement à la prise de conscience du pouvoir et du vouloir, un distinguo entre « je n'ai pas le temps » et « je n'ai pas fait le choix de prendre un moment de temps ». C'est à cette occasion que s'organise le diagnostic partagé des freins et des marges de progrès au regard des carences exprimées par l'analysant. Des temporalités courtes et récurrentes sont nécessaires pour débloquer des situations engluées et « apprendre à marcher en marchant ».
Mais moderniser l'approche psychanalytique conduit à moderniser les techniques.
L'usage d'outils pédagogiques comme par exemple, le jeu de rôles inversé où l'analyste théâtralise l'analysant dans une situation de souffrance et où l'analysant est thérapeute de lui- même, donne de bons résultats. Les thérapies individuelles intensives qui se déroulent sur seulement deux jours et où deux thérapeutes interviennent en simultané, est une technique délicate parce qu'incisive mais extrêmement profitable pour les patients qui souhaitent une avancée rapide vers un « mieux-être » tangible.
Ces outils pédagogiques permettent d'évaluer la qualité du transfert. Les principales valeurs traitées sont la parité, la confiance et la temporalité : les indicateurs essentiels étant le référentiel sémantique, la rhétorique et la communication non verbale. Le sujet de la souffrance n'est qu'un prétexte à ce stade.
Comme le transfert constitue le moteur de la cure et la cible de toutes les interprétations, le caractère du transfert déterminera l'élaboration du contre-transfert. La qualité de l'analyste se résume à comprendre ce qui se joue dans le transfert pour l'interpréter. De la qualité de ce transfert, découle la valeur de son interprétation posant l'apport de l'analysant comme point essentiel de la cure.
Un objectif complémentaire concourt au but thérapeutique précité. Après avoir permis à l'individu de prendre conscience de l'usage de son temps, il s'agit de partager un diagnostic spatial, d'accompagner l'analysant dans la compréhension d'un cartographie de l'espace et des codes sociaux.
A condition qu'une psycho-généalogie ait été réalisée préalablement, individuellement ou lors d'une « constellation familiale », cet objectif complémentaire privilégie l'approche didactique à la pédagogie. Il s'agit plus d'instruire que d'éduquer et cela nécessite une démarche pluridisciplinaire tout en conservant une méthodologie unifiée pour garantir au patient une stabilité émotionnelle.
L'œuvre du psychanalyste ne s'entend qu'en articulation avec d'autres thérapeutes, avec d'autres experts, dans le seul but d'accroître le retour au bien-être de la personne en souffrance.
PsyPaca compte aujourd'hui trois thérapeutes d'écoles de pensée différentes qui ont choisi de s'allier pour offrir des sensibilités différentes aux personnes en souffrance psychique. Chaque thérapeute prend appui sur son expertise pour accompagner ses propres patients et l'ensemble des praticiens se réunit chaque semaine, en « staff » pour partager ses préoccupations thérapeutiques. C'est pour le patient un gage de qualité au travers de la supervision et pour les praticiens un accès partagé à d'autres savoirs.
Une démarche novatrice où l'humilité et l'alliance sont les moteurs de l'efficience au profit du « mieux-être » des personnes accueillies.