Lors de sa réunion du 9 juin 2010, le comité national des vins de l'institut national de l'origine et de la qualité (INAO) a examiné les principes d'organisation des appellations d'origine contrôlée (AOC) de la Grande Bourgogne et a validé les cahiers des charges des principales dénominations régionales.
Sur plusieurs points majeurs, ces décisions concernent le vignoble du Beaujolais et visent à mettre en application les orientations arrêtées en concertation par les représentants professionnels de Bourgogne et du Beaujolais en janvier 2010 :
Revendication et équivalence des vins d'AOC Crus du Beaujolais avec l'AOC Bourgogne rouge.
La mise en oeuvre de cette orientation se traduit par :
- l'introduction du cépage Gamay à hauteur de 30 % dans l'encépagement de l'appellation Bourgogne pour les vins issus de l'aire des crus du Beaujolais ;
- l'instauration de la mention du cépage « Gamay » s'ajoutant à l'appellation Bourgogne pour les vins d'AOC Crus du Beaujolais et comportant au moins 85 % de cépage Gamay.
En outre, la situation du cru REGNIE a également été réglée de manière positive puisque ce cru pourra être retenu dans le principe d'équivalence avec l'AOC Bourgogne comme les autres AOC Crus du Beaujolais.
Principe de transformation de l'AOC « Bourgogne Grand Ordinaire » en « Coteaux Bourguignons ». Cette nouvelle dénomination se positionnera en tant que socle dans la hiérarchie régionale et constituera ainsi une appellation de repli possible pour l'ensemble des autres appellations de la Grande Bourgogne et ce, une fois seulement qu'elle aura été enregistrée au niveau communautaire.
Réalisation d'une identification parcellaire pour la production de Bourgogne blanc dans le vignoble du Beaujolais assortie d'une procédure d'affectation parcellaire pour différencier les potentiels de production respectifs.
Le préfet de région, Jacques Gérault, se réjouit des décisions qui ont été prises. Elles sont le fruit d'un esprit de responsabilité de la part de tous les responsables concernés par cette décision ; elles sont de nature à contribuer au redressement économique du vignoble du Beaujolais qui occupe une place essentielle dans l'économie viticole régionale. Elles résultent de la participation de tous les partenaires avec la forte implication de l'INAO grâce à l'engagement et la détermination de son Président, Yves Benard, et au travail essentiel de ses services.
La concertation qui a pu se mettre en place entre les professionnels de la Bourgogne et du Beaujolais constitue désormais une base pour développer le partenariat au bénéfice de tous les vignobles du bassin viticole de la Grande Bourgogne.
Il appartient désormais à l'INAO et au ministre de l'alimentation, l'agriculture et de la pêche d'engager les évolutions réglementaires nécessaires, notamment en ce qui concerne la mise en oeuvre des procédures nationales d'opposition qui s'avèrent obligatoires lors de changement de dénomination ou pour introduire des modifications majeures des cahiers des charges.